
Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont jugé, lundi 26 avril, nécessaire "une action rapide et résolue contre la spéculation qui vise la Grèce, afin d'assurer la stabilité de la zone euro", a annoncé l'Elysée dans un communiqué. La situation du pays a été un des sujets au menu d'un déjeuner de travail entre le chef de l'Etat français et M. Barroso.
"Il en va de même s'agissant de l'importance d'une stratégie économique européenne ambitieuse qui s'appuie sur un véritable gouvernement économique européen", est-il ajouté dans le communiqué. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Grèce ont annoncé dimanche vouloir aller vite pour mettre un terme à la crise budgétaire dans laquelle est plongé le pays, mais leur volonté et celle de plusieurs pays européens se heurtent à l'intransigeance de l'Allemagne.
Peu avant cette déclaration, la chancelière allemande Angela Merkel a toutefois voulu se montrer rassurante en affirmant qu'une sortie de la Grèce de la zone euro n'était "pas une option envisageable". Elle a aussi affirmé avoir"confiance" dans les négociations en cours entre la Grèce, l'UE et le FMI, qui doivent aboutir au programme de mesuresde rigueur qu'exige Berlin pour un déblocage de fonds en faveur d'Athènes. Peu avant, le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble a d'ailleur demandé que les discussions sur la Grèce avec le Fonds monétaire international (FMI) soient bouclées d'ici le week-end et a précisé que l'aide allemande devrait être disponible si possible avant le 19 mai.
DIMINUER LES DÉFICITS ET CONTRÔLER LA DETTE
Dans la journée, le ministre des finances grec,Georges Papaconstantinou, a déclaré qu'il annoncerait des "mesures concrètes" pour réduire son déficit de "manière drastique" à l'issue des discussions en cours avec l'UE et le Fonds monétaire international. "C'est une erreur de croire que le FMI arrive ici pour imposer des conditions différentes et plus dures que celles dont nous discutons avec nos partenaires européens", a ajouté M. Papaconstantinou dans un communiqué.
Le ministre a déclaré qu'il existait "une position commune qui est simple, c'est que la Grèce doit ces prochaines années diminuer ses déficits d'une manière drastique, contrôler sa dette et entreprendre toutes les réformes structurelles afin d'avoir une économie compétitive". "C'est une voie dans laquelle nous nous sommes engagés et qui se traduit par des politiques et des mesures concrètes qui seront annoncées dès que la procédure sera achevée."
Le plan d'aide à la Grèce sème la zizanie dans la famille européenne. Le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, a rejeté le versement d'une aide financière à la Grèce sans qu'Athènes ait d'abord présenté un programme crédible de réduction de son déficit. "Faire trop tôt des promesses d'aide concrète ne va que conduire à alléger la pression exercée sur la Grèce", a-t-il déclaré lors d'une réunion à Luxembourg avec ses homologues européens. Les sociaux-démocrates ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne soutiendraient pas le principe d'une procédure parlementaire accélérée en vue de l'approbation de l'aide allemande.
LES DIRIGEANTS EUROPÉENS ATTENDENT DES MESURES CONCRÈTES
Le ministre des affaires étrangères italien, Franco Frattini, se dit "préoccupé" par la "rigidité" dont fait preuve, selon lui, l'Allemagne pour aider la Grèce. "Il ne devrait y voir aucun doute : si la maison commune est en difficulté, nous devons sauver les murs, car nous sommes aussi dans cette maison commune", a insisté le chef de la diplomatie italienne. "Ce n'est pas un sauvetage, c'est une consolidation des murs de l'Europe, des murs de l'euro, c'est un sauvetage de chacun d'entre nous", a estimé M. Frattini.
Le ministère des finances néerlandais a annoncé, pour sa part, qu'il attendrait de connaître l'ensemble des détails d'un plan de soutien à la Grèce, y compris les mesures d'assainissement budgétaire imposées, avant de soumettre un projet de loi au vote du Parlement. Un porte-parole du ministère a indiqué que ce dernier attendrait que la Commission européenne et le FMI terminent leur audit actuel avant d'informer le Parlement de la nécessité de l'aide.
Le ministre espagnol des affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, dont le pays préside actuellement l'UE, s'est voulu optimiste. Les pays de la zone euro sauront "rapidement exprimer leur solidarité à la Grèce" et "cela implique logiquement l'Allemagne et la France". Côté français, on s'efforce de ménager le partenaire allemand. La ministre de l'économie et des finances,Christine Lagarde, a expliqué dimanche dans une interview à LCI que, si l'Europe devait être solidaire, elle ne pouvait être "complaisante". "Il nous faudra des mécanismes de contrôle pour que l'on soit certain de ne pas tomber dans un puits sans fond", a-t-elle expliqué.
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