Buckshot & 9th Wonder feat. Talib Kweli - Hold it down

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Pendant que les Gardiens de la révolution iranienne se livrent à des manoeuvres militaires dans les eaux du Golfe, affirmant avoir testé avec succès cinq missiles, en réponse aux "menaces nucléaires" des Etats-Unis, Téhéran mène une offensive diplomatique désespérée pour éviter que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte contre lui un nouveau train de sanctions. Scruté depuis plus de six ans par la communauté internationale, son programme nucléaire civil reste soupçonné de viser en réalité à acquérir l'arme atomique.






Cette offensive se concentre sur les dix membres non permanents du Conseil, l'accord de quatre d'entre eux au moins - soit 9 voix sur 15 - étant requis pour une majorité qualifiée. Le ministre iranien des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a effectué une visite à Vienne, dimanche 25 avril, auprès de son homologue autrichien, Michael Spindelegger, qu'il a appelé avec insistance "mon ami" lors d'une conférence de presse.
L'Autriche siège cette année au Conseil de sécurité, tout comme l'Ouganda, où le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, vient d'essayer de gagner à ses vues son homologueYoweri Museveni. Celui-ci a refusé, à la fin de la visite samedi, de se prononcer, et a coupé court aussi aux questions concernant un éventuel accord avec l'Iran sur le pétrole ougandais, dont les réserves sont estimées à 2 milliards de barils.
M. Spindelegger a été plus net, indiquant que la responsabilité de stopper la marche vers les sanctions incombait à Téhéran. "Nous attendons que la partie iranienne fasse des propositions qui rétabliront la confiance" de la communauté internationale, a-t-il déclaré, en ajoutant que le train menant aux sanctions "ne peut être stoppé que si l'Iran bouge réellement".
Cette phrase laisse entendre que les "quelques nouveautés" que M. Mottaki a présentées à ses interlocuteurs à Vienne pour tenter de les infléchir sont insuffisantes. M. Spindelegger n'a pas donné de détails, voulant en réserver la primeur à ses homologues au conseil des ministres de l'Union européenne, lundi 26 avril à Luxembourg, ainsi qu'à la secrétaire d'Etat américaineHillary Clinton, avec qui il a eu des entretiens téléphoniques avant et après cette visite.



ACCORD ARRACHÉ


Même scepticisme à l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, dont M. Mottaki a rencontré à Vienne le directeur général, Yukiya Amano. La proposition iranienne ne serait qu'une variante supplémentaire de celles qu'il a déjà avancées pour vider de son contenu l'accord arraché en octobre 2009 par le prédécesseur de M. Amano, Mohamed ElBaradei.
Son point essentiel est que l'Iran accepte de se séparer d'une quantité significative de l'uranium qu'il a déjà enrichi, en violation des résolutions de l'ONU. Il n'est manifestement pas prêt à y consentir, malgré les efforts répétés de la Turquie, elle aussi membre non permanent, tout comme le Brésil...
Le seul appui de taille sur lequel Téhéran puisse compter semble être Brasilia, dont le ministre des affaires étrangères, Celso Amorim, devait rencontrer, lundi à Téhéran, M. Ahmadinejad pour préparer la visite du président Inacio Lula da Silva, les 16 et 17 mai.